Din Records « Le prix de l’indépendance » |
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| Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI | |
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Smail B
Nombre de messages : 5128 Date d'inscription : 23/02/2008
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Jeu 24 Avr - 14:23 | |
| - Amine a écrit:
- hannibaltupac a écrit:
- il le cite aussi dans une autre chanson ou d'ailleurs j'ai pas trop compris le sens jme souviens plus du début mais il :
" Hurricane "musa " Carter " "Hurricane "Moussa" Carter, un cerveau dans une cage" dans "La Colombe" avec Sopra...a vrai dire, j'ai pas compris non plus le "Moussa"! Carter a été emprisonné,son affaire a duré plus de 20 ans, et le pire c'est qu'il est innocent. | |
| | | Amine Oldtimer
Nombre de messages : 10018 Age : 38 Localisation : Sur le champs de guerre Date d'inscription : 26/02/2007
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Jeu 24 Avr - 14:32 | |
| - IsmaïL .iBl a écrit:
- Amine a écrit:
- hannibaltupac a écrit:
- il le cite aussi dans une autre chanson ou d'ailleurs j'ai pas trop compris le sens jme souviens plus du début mais il :
" Hurricane "musa " Carter " "Hurricane "Moussa" Carter, un cerveau dans une cage" dans "La Colombe" avec Sopra...a vrai dire, j'ai pas compris non plus le "Moussa"! Carter a été emprisonné,son affaire a duré plus de 20 ans, et le pire c'est qu'il est innocent. ça t'inquiète on le sait lol, c'est le moussa entre hurrican et Carter qui est bizarre! Se serait-il converti à l'islam sans qu'on le sache? Serait-ce un mauvais jeu de mot de Médine sur la Moussaka? | |
| | | Dobermann92
Nombre de messages : 2912 Age : 35 Localisation : 92 Date d'inscription : 26/05/2007
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Jeu 24 Avr - 14:35 | |
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| | | Keryjames
Nombre de messages : 1389 Date d'inscription : 30/11/2007
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Jeu 24 Avr - 14:37 | |
| - IsmaïL .iBl a écrit:
- Amine a écrit:
- hannibaltupac a écrit:
- il le cite aussi dans une autre chanson ou d'ailleurs j'ai pas trop compris le sens jme souviens plus du début mais il :
" Hurricane "musa " Carter " "Hurricane "Moussa" Carter, un cerveau dans une cage" dans "La Colombe" avec Sopra...a vrai dire, j'ai pas compris non plus le "Moussa"! Carter a été emprisonné,son affaire a duré plus de 20 ans, et le pire c'est qu'il est innocent. pareil que amine^^ le prob c "Moussa" pas rubin carter | |
| | | Smail B
Nombre de messages : 5128 Date d'inscription : 23/02/2008
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Jeu 24 Avr - 15:07 | |
| ah OK escusez moi du HS mais je ne vous suit plus | |
| | | torkoz
Nombre de messages : 302 Age : 36 Localisation : VaR Date d'inscription : 07/02/2008
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Jeu 24 Avr - 15:21 | |
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| | | Amine Oldtimer
Nombre de messages : 10018 Age : 38 Localisation : Sur le champs de guerre Date d'inscription : 26/02/2007
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Jeu 24 Avr - 15:42 | |
| Frantz FanonChanson: Aucune à ma connaissance Photo: Frantz Fanon (Fort-de-France, 20 juillet 1925 - Washington DC, 6 décembre 1961) était un psychiatre et essayiste français. Il est l'un des fondateurs du courant de pensée tiers-mondiste.
Penseur très engagé, il a cherché à analyser les conséquences psychologiques de la colonisation sur le colonisé. Dans ses livres les plus connus, il analyse le processus de décolonisation sous l'angle sociologique, philosophique et psychiatrique. Mais il a également écrit des articles importants dans sa discipline, la psychiatrie.
Vie
Frantz Fanon est né le 20 juillet 1925 à Fort-de-France en Martinique. C'est le cinquième enfant d'une famille mulâtre de huit. Il reçoit son éducation au Lycée Schoelcher de Fort-de-France où Aimé Césaire enseignait .
En1943, il rejoint les Forces françaises libres puis s'engage dans l'armée régulière après le ralliement des Antilles françaises au général de Gaulle. Il combat avec l'armée française du général de Lattre et est blessé dans les Vosges. Parti se battre pour un idéal, il sera confronté à " la discrimination ethnique, à des nationalismes au petit pied ".
Après son retour en Martinique où il passe le baccalauréat, il revient en France métropolitaine et poursuit ensuite des études en médecine, tout en suivant les leçons de philosophie et de psychologie à l'Université de Lyon (entre autres, les cours de Merleau-Ponty). De son expérience de noir minoritaire au sein de la société française, il rédige le livre Peau noire, masques blancs, mal perçu à sa publication en 1952.
En 1953, il devient médecin-chef d'une division de l'hôpital psychiatrique de Blida-Joinville en algérie et y introduit des méthodes modernes de « sociothérapie » ou « psychothérapie institutionnelle », qu'il adapte à la culture des patients musulmans algériens, travail qui sera explicité dans la thèse de son élève J. Azoulay. Il entreprend ensuite, avec ses internes, une exploration des mythes et rites traditionnels de la culture algérienne. Sa volonté de désaliénation/décolonisation du milieu psychiatrique algérien lui vaut l'hostilité d'une partie de ses collègues.
Dès le début de la guerre de libération en 1954, il s'engage auprès de la résistance algérienne et a des contacts avec certains officiers de l'ALN (Armée de libération nationale) et avec la direction politique du FLN, Abane Ramdane et Benyoucef Benkhedda en particulier. Il donne sa démission de médecin-chef de l'hôpital de Blida-Joinville en novembre 1956 au gouverneur Robert Lacoste, puis est expulsé d'Algérie en janvier 1957.
Il rejoint le FLN à Tunis, où il collabore à l'organe central de presse du FLN « El Moudjahid » En 1959, il fait partie de la délégation algérienne au Congrès panafricain d'Accra. Il publie la même année L'An V de la révolution algérienne et c'est François Maspero qui prend le risque de le publier.
En mars 1960, il est nommé ambassadeur du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) au Ghana. Il échappa à plusieurs attentats au Maroc et en Italie
Se sachant atteint d'une leucémie, il se retire à Washington aux États-Unis d'Amérique pour écrire son dernier ouvrage Les Damnés de la terre. Il décède le 6 décembre 1961 à l'âge de 36 ans, quelques mois avant l'indépendance algérienne. Il est inhumé au cimetière des "Chouhadas" (cimetière des martyrs de la guerre) près de la frontière tunisienne (dans la commune de Aïne Kerma,Wilaya d'eltarf).
Il laisse derrière lui son épouse (Marie-Josèphe Dublé dit Josie, décédée le 13 juillet 1989 et inhumée au cimetière d'El Kettar au cœur d'Alger). Il avait deux enfants officiels: Olivier (né en 1955) et Mireille (Mme. Bernard Mendès-France) et d'autres enfants algériens dont l'existence a été tue par la famille française pour des raisons matérielles. | |
| | | Amine Oldtimer
Nombre de messages : 10018 Age : 38 Localisation : Sur le champs de guerre Date d'inscription : 26/02/2007
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Jeu 24 Avr - 15:42 | |
| Frantz Fanon-suite-
Oeuvre littéraire
Dans ses livres les plus connus, Frantz Fanon analyse le processus de décolonisation sous l'angle sociologique, philosophique et psychiatrique. Mais il a également écrit des articles importants dans sa discipline, la psychiatrie.
Fanon est aussi devenu un maître à penser pour de nombreux intellectuels du tiers monde. Son livre le plus connu est Les Damnés de la terre, qu'il conçut depuis son lit d'hopital comme un manifeste pour la lutte anticoloniale et l'émancipation du tiers monde. Cet ouvrage et, peut-être plus encore, la préface écrite par Jean-Paul Sartre, ont été perçu rétrospectivement comme fondateur de la critique tiers-mondiste (voir, sur ce point, le livre très critique de Pascal Bruckner paru en 1983, Le Sanglot de l'homme blanc). Il a inspiré les mouvements de libération en Afrique ou encore le Black Panther Party aux États-Unis.
Aujourd'hui encore, Fanon est revisité par de nombreux auteurs. Le courant de critiques post-coloniales notamment initie une relecture de l'auteur martiniquais. Edward Said, dans Culture et Impérialisme, reprend très souvent les écrits de Frantz Fanon. D'autres auteurs contemporains se sont intéressés à son œuvre, par exemple Stuart Hall, Homi Bhabha et Judith Butler, et en particulier à peau noire, masque blanc.
Pensée
Maître et esclave
La dialectique hégélienne du maître et de l’esclave (telle qu’interprétée par Kojève dans ses cours à l’École des Hautes Études entre 1933 et 1939) est le cadre dans lequel Fanon ne cessera de s’inscrire de Peau Noire, masques blancs jusqu’aux Damnés de la terre. Dans le premier de ces deux ouvrages, il insiste sur la nécessité pour le Noir colonisé d’une lutte ouverte pour la reconnaissance que l’abolition de l’esclavage n’a fait que rendre plus improbable : « Un jour le Maître Blanc a reconnu sans lutte le nègre esclave (…) Le Blanc est un maître qui a permis à ses esclaves de manger à sa table ». Outre le fait que le Noir n’a pas été sujet de sa libération, il s’est vu conféré, dit Fanon, une liberté purement abstraite, non pas une liberté effective mais une idée de la liberté qui est peut-être la condition de possibilité de l’assujettissement colonial. Le Noir est une personne (Hegel), un esclave émancipé (Marx), il n’a pas encore été reconnu comme homme. C’est pourquoi il demeure fixé dans son être pour l’autre, cet autre, le Blanc, dans lequel « se condense le sens de sa vie ». Plus encore, le Noir n’est pas seulement pour le Blanc, il est, dans le monde colonial, construit en sa nature par lui : s’inspirant des réflexions sartriennes sur la question juive (« c’est l’antisémite qui fait le juif »), Fanon écrit que c’est le Blanc qui par ses gestes, attitudes, regards, fixe le Noir « dans le sens où l’on fixe une préparation par un colorant ». C’est en ce sens qu’il déclare devoir abandonner l’ontologie hégélienne parce qu’elle ne saurait expliquer ce qu’on peut appeler l’être par l’autre du Noir, sa surdétermination extérieure ; elle ne saurait rendre compte de l’impureté, de la tare introduite par le Blanc dans la weltanschauung du colonisé. Il devient impossible de penser l’être du Noir « car le Noir n’a plus à être noir, mais à l’être en face du blanc ». La réflexion ne peut plus alors porter que sur l’existence. C’est ici que Fanon rejoint l’existentialisme de Sartre. Mais si en un sens ce dernier fournit des clés à la compréhension de la situation existentielle du Noir colonisé, en un autre sens, il rend impossible tout dépassement de cette situation. D’une part, affirmant que le soi-disant « problème juif » est « notre problème », Sartre avance l’idée, intolérable pour Fanon, que le Juif ne peut rien à sa propre libération à l’égard de l’antisémitisme. Sartre pose une extériorité de la liberté qui, rappelant étrangement le moment de l’abolition, interdit toute forme de lutte. D’autre part, dans son introduction à l’Anthologie de la poésie noire et malgache, il affirme que le mouvement de la Négritude est le temps faible, le moment nécessaire de la négativité dans une progression dialectique s’acheminant vers la synthèse ou réalisation de l’humain.
Fanon y voit à nouveau une forme de dépossession de ses moyens d’action, l’inscription de cette dernière dans un mouvement dont le sens le précède et le détermine : ce n’est pas lui qui va « foutre le feu afin d’incendier ce monde, mais c’est le flambeau qui était là, attendant cette chance historique. » Fanon reproche à Sartre cet « hégélien-né », d’avoir oublié que « la conscience a besoin de se perdre dans la nuit de l’absolu ». Cet absolu, signe d’un retour à Hegel, c’est lui qui sera à l’œuvre dans Les Damnés de la terre, œuvre dans laquelle la lutte de libération nationale du peuple algérien, lutte nécessitant le recours à la violence, ne sera rien d’autre que cette lutte à mort pour la reconnaissance pensée par Hegel, et qui seule, pour Fanon, offre la perspective d’une conscience de soi authentique.
Double conscience et clivage du moi
En réalité, la mise à distance de la pensée sartrienne a lieu dans Peau noire, masques blancs, non pas uniquement lorsqu’il s’agit de penser les moyens de libération mais dès la position du problème de l’ « être par l’autre ». En effet, Fanon affirme que les réflexions que Sartre développe dans l’être et le néant sur l’être-pour-autrui sont fausses pour une conscience nègre car « le Blanc n’est pas seulement l’Autre mais le maître, réel ou imaginaire d’ailleurs ». Cette affirmation, qui est à nouveau le signe d’une profonde fidélité à Hegel, porte cependant en elle les germes d’une transformation essentielle, voire d’une subversion du processus dialectique. Fanon cite René Ménil évoquant « l’instauration dans la conscience des esclaves, à la place de l’esprit africain « refoulé », d’une instance représentative du Maître, instance instituée au tréfonds de la collectivité et qui doit la surveiller comme une garnison la ville conquise ». Or, il y a là une reprise presque littérale de la définition que Freud donnait du Surmoi dans Malaise dans la civilisation. L’autorité blanche est intériorisée, introjectée ; le Blanc se présente alors comme une nouvelle instance psychique du moi du colonisé, instance d’observation, de critique, de censure. Fanon, explicitant les relations entre antillais n’affirme pas autre chose lorsqu’il écrit qu’elles ne sont pas des relations à deux termes polarisées par le moi, mais qu’elles sont coiffées par un troisième terme, le Blanc en tant que fiction dirigeante. Or Freud, dans L’inquiétante étrangeté, affirmait que dans les cas pathologiques du désir de surveillance, il y a dissociation du moi par clivage. C’est une telle pathologie que Fanon détecte chez le Noir colonisé ; elle constitue même l’objet principal de ses réflexions dans Peau noire, masques blancs. C’est ce qu’on peut appeler le problème de la double conscience, en référence à la pensée de l’écrivain afro-américain W.E.B Du Bois avec laquelle la philosophie de Fanon présente des affinités remarquables. Fanon, décrivant l’imposition culturelle des valeurs blanches du colonisateur (la Blanche Justice, la Blanche Vérité, la Blanche Vierge), constate que le Noir en vient à posséder le même inconscient collectif que le Blanc. Or, dans cet inconscient, le Noir est le signe de toutes les « contre-valeurs », du pêché, du laid, du mal ; il est identifié à ce « croissant excessivement noir, où sommeillent les pulsions les plus immorales, les désirs moins avouables ». C’est ainsi que le Noir en vient à se dédoubler, à se désigner lui-même comme ce qu’il a à combattre, : « après avoir été esclave du Blanc, il s’auto-esclavagise ». La haine du Noir ne saurait cependant suffire à un tel dédoublement. Ce dernier implique d’autre part (et simultanément) un processus d’identification aux « valeurs blanches » (que Fanon expose notamment dans sa relecture du stade du miroir de Lacan). Prenant notamment l’exemple des jeunes Antillais se délectant des aventures des héros blanc des histoires illustrées, Fanon pose qu’il y a une identification intégrale du Noir au Blanc : « le jeune Noir adopte subjectivement une attitude de Blanc ». C’est que le Blanc n’est pas seulement instance de censure, il est aussi celui qui est reconnu comme supérieur, il est le modèle auquel il faut ressembler, il joue le rôle d’idéal du moi. D’où ce désir de lactification, dont la romancière antillaise Mayotte Capécia est le symbole, un symbole d’aliénation en ce qu’il révèle que cette identification, qui se présente comme totale, ne peut jamais être « accomplie » dans la mesure où elle est toujours refusée (en même temps que prescrite) par le Blanc. Car le monde colonial est un monde manichéiste, traçant une frontière infranchissable entre Noir et Blanc, colonisateur et colonisé. C’est ce clivage social, matériel, qui est introjecté par le Noir, qui devient clivage du moi : « à partir du moment où le Noir accepte le clivage imposé par l’Européen, il n’a plus de répit. » Le Noir reconnaît et dénie simultanément son absence de blancheur (dans l’hallucination spéculaire, il se dit « sans couleur »). Il produit un substitut de réalité, un fétiche, qu’on peut nommer l’âme blanche (comme ensemble des comportements, attitudes, paroles, « propriétés de revêtement » du Blanc) et qui masque la différence raciale. Cependant, il ne faudrait pas penser que seul le colonisé soit conduit à un tel fétichisme ; l’aliénation dans le monde colonial est nécessairement aliénation réciproque (tout comme l’est la reconnaissance chez Hegel). Homi K. Bhabha, s’inspirant de Fanon, a ainsi dévoilé la nature de fétiche du stéréotype racial, celui-ci n’étant rien d’autre qu’un instrument permettant d’ « accueillir » la différence raciale et culturelle mais ceci qu’en tant qu’elle peut être résorbée dans du « déjà connu », c’est-à-dire déniée en tant que différence. Ce même auteur a de plus su tirer certaines conséquences de la pénétration de Fanon dans le « côté noir de l’homme », conséquences devant lesquelles le psychiatre martiniquais lui-même aurait reculées. Déjà Freud avait affirmé que le clivage du moi mettait profondément en question cette conception de la « synthèse du moi comme allant de soi ». De même Bhabha montre que les jeux de dédoublement ayant lieu dans le monde colonial rendent problématique l’idée d’une conscience de soi, rompant avec la dualité et se définissant, enfin, en son identité. Si comme l’affirme Fanon lui-même, le désir, dans la situation coloniale, se situe toujours en référence à la place qu’occupe l’Autre (le colonisé veut prendre la place du colon, rêve d’une « inversion des rôles »), si par conséquent ce désir inscrit toujours l’individu à au moins deux places à la fois, ne faut-il pas en conclure que l’assignation phénoménologique des places du maître et de l’esclave, leur fixation en une posture d’opposition ou de contradiction non équivoque, est impossible ? En ce sens, n’est-ce pas le souhait hégélien de Fanon d’une réconciliation ultime qui s’avère être une chimère ? Bhabha, dont il ne faut pas méconnaître qu’il conduit à ses extrémités la pensée de Fanon et la prolonge par la sienne propre plutôt qu’il ne l’interprète, oppose, à l’idée d’un dépassement de l’opposition ou du clivage, une stratégie de subversion, employée parfois par Fanon lui-même, et qui use du clivage comme d’une arme du colonisateur retournée contre celui-ci.
La politique du corps et les noms de race
Cette stratégie de subversion pourrait peut-être être illustrée par ce qu’on appellera la politique du corps de Fanon. La présence du maître blanc provoque une explosion du corps qui n’est pas sans rappeler, en l’inversant, « la crainte narcissique de la lésion du corps propre » qui chez Lacan commande la crainte du « Maître absolu » qu’est la mort. Clivage du moi et morcellement du corps sont indissociables, la tâche de Fanon se présentant alors comme une tentative de re-corporisation : « J’explosai. Voici les menus morceaux par un autre moi réunis ». C’est une tâche de reconstruction de l’image du corps qui doit faire face aux difficultés rencontrées dans le monde blanc par « l’homme de couleur (…) dans l’élaboration de son schéma corporel ». La dialectique, « hégélienne », du colonisateur et du colonisé, ne va pas sans cette dialectique effective qui « s’installe entre mon corps et le monde ». L’expérience vécue du Noir, dont l’explicitation occupe un chapitre entier de Peau noire, masques blancs, est un vécu corporel, une expérience du moi-corps. C’est ici que la rencontre chez Fanon entre existentialisme et psychanalyse se fait la plus fructueuse (le rôle de Merleau-Ponty, dont Fanon a suivi les cours à Lyon, demande ainsi à être étudié). Si le vécu corporel est si essentiel pour Fanon, c’est parce que dans la situation coloniale, le corps, en tant que peau et en tant que race, est littéralement l’opérateur ou l’instrument du clivage. Au schéma corporel se substitue ainsi un schéma épidermique racial ; la peau, cette enveloppe, cette limite du moi et du monde, du moi et des autres, devient, en raison de sa sensibilité et de sa visibilité, l’objet premier du racisme colonial. Fanon, loin de s’appuyer sur une dénégation, sur une revendication de l’absence de fondements des catégories et valeurs du racisme, loin donc de défendre une universalité, donnée a priori, de l’homme (l’universalité devenant chez lui tension, en un sens quasi-physique, vers l’universel) ou de participer à une nouvelle estimation de la valeur des cultures africaines (à la manière des penseurs de la Négritude), accepte de faire de la race et du moi-peau à la fois l’origine et l’enjeu même de son discours. C’est en ce sens qu’il y aura subversion du discours discriminatoire. Fanon, décrivant l’expérience vécue du Noir, qui n’est rien d’autre que la sienne propre, fait s’exprimer le corps : « les talons vigoureux contre le flanc du monde », « les artères du monde », « rougir de sang », etc. Il ne faut pas ignorer qu’ici, le psychiatre martiniquais retrace sa propre genèse et en ce sens, rend compte d’étapes ou de moments à présent dépassés. Il n’en reste pas moins que lorsqu’il écrit : « Je secrétais une race », race titubant sous le poids du rythme, élément ô combien corporel, il y a là la préfiguration de cette stratégie essentielle d’écriture consistant à user sans mesure des noms de races (le nègre, la conscience noire, etc.) pour contester, en les conduisant à leurs limites, les « propriétés » dites naturelles qui y sont fixées ; pour défaire, en en développant les formes, les effets du discours discriminatoire. Cette pensée du corps, Fanon la prolonge dans Les Damnés de la terre ; L’idée fanonienne d’une nécessité de la violence dans la lutte de libération du peuple algérien ne répond pas tant à une stratégie, qu’elle soit rationnelle ou irrationnelle, qu’elle suscite l’approbation ou la condamnation, qu’à une économie corporelle. Les violences et frustrations de tout ordre exercées par le colonisateur sur le colonisé sont l’origine d’une tension musculaire accumulée dont la décharge se présente comme une nécessité physiologique. S’il y a stratégie, elle concernera bien plutôt les modalités de cette décharge, l’enjeu devenant d’éviter l’auto-destruction et de mobiliser la violence dans un rapport de forces, dans une lutte où seule elle peut s’exercer à profit en tant qu’elle se retourne contre sa source même. Nous terminons en citant les dernières paroles de Fanon dans Peau noire, masques blancs : « Mon ultime prière : O mon corps, fais de moi toujours un homme qui interroge ».
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Frantz_Fanon | |
| | | Smail B
Nombre de messages : 5128 Date d'inscription : 23/02/2008
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Jeu 24 Avr - 15:45 | |
| vous nous donner de la lecture ! c'est supeeer intéressant d'en apprendre sur des icônes | |
| | | bhrecords
Nombre de messages : 907 Age : 36 Date d'inscription : 28/02/2008
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Jeu 24 Avr - 15:56 | |
| Merci Amine, je ne connaissais pas !! Super intéressent. Je me coucherais moin con !! lol | |
| | | mnyx
Nombre de messages : 20 Age : 38 Localisation : Paris Date d'inscription : 28/03/2008
| Sujet: MLK Jeu 24 Avr - 16:09 | |
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Une personne pour qui mon respect est grand. MLK.
Le révérend Martin Luther King Jr, né à Atlanta, États-Unis le 15 janvier 1929 et mort assassiné le 4 avril 1968 à Memphis, était un pasteur baptiste afro-américain, militant pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis et un activiste politique.
Il a organisé et dirigé des marches pour le droit de vote, la déségrégation, l'emploi des minorités, et d'autres droits civiques élémentaires pour les Noirs-Américains. La plupart de ces droits ont été promus par la loi américaine : le « Civil Rights Act » et le « Voting Rights Act » sous la présidence de Lyndon B. Johnson. Il prononce l'un des plus célèbres discours le 28 août 1963 devant le Lincoln Memorial à Washington durant la marche pour l'emploi et la liberté : « I have a dream » (J'ai un rêve). Il a rencontré John F. Kennedy qui lui a apporté son soutien dans la lutte contre la discrimination raciale.
Martin Luther King devient le plus jeune lauréat du prix Nobel de la paix en 1964 pour sa lutte non violente contre la ségrégation raciale alors très forte aux États-Unis et pour la paix. Il se voit décerner à titre posthume la Médaille présidentielle de la liberté par Jimmy Carter en 1977, la médaille d'or du Congrès en 2004 et est considéré comme l'un des plus grands orateurs américains. Depuis 1986, le Martin Luther King Day est un jour férié aux États-Unis.
« I say to you today, my friends, so even though we face the difficulties of today and tomorrow, I still have a dream. It is a dream deeply rooted in the American dream. I have a dream that one day this nation will rise up and live out the true meaning of its creed: “We hold these truths to be self-evident: that all men are created equal.” I have a dream that one day on the red hills of Georgia the sons of former slaves and the sons of former slave owners will be able to sit down together at a table of brotherhood. I have a dream that one day even the state of Mississippi, a state sweltering with the heat of injustice, sweltering with the heat of oppression, will be transformed into an oasis of freedom and justice. I have a dream that my four little children will one day live in a nation where they will not be judged by the color of their skin but by the content of their character. I have a dream today! I have a dream that one day down in Alabama, with its vicious racists, with its governor having his lips dripping with the words of interposition and nullification; one day right down in Alabama little black boys and black girls will be able to join hands with little white boys and white girls as sisters and brothers. I have a dream today. I have a dream that one day every valley shall be exalted, every hill and mountain shall be made low, the rough places will be made plains and the crooked places will be made straight and the glory of the Lord shall be revealed and all flesh shall see it together. »
RIP. | |
| | | Smail B
Nombre de messages : 5128 Date d'inscription : 23/02/2008
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Jeu 24 Avr - 16:10 | |
| déjà 40 ans qu'il est mort. | |
| | | mnyx
Nombre de messages : 20 Age : 38 Localisation : Paris Date d'inscription : 28/03/2008
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Jeu 24 Avr - 16:12 | |
| - IsmaïL .iBl a écrit:
- déjà 40 ans qu'il est mort.
Oui déjà... on croirait pas ! T'sais quoi le pire, c'est que dans ma school y'en a qui savent meme pas qui est MLK... Le choc... | |
| | | Smail B
Nombre de messages : 5128 Date d'inscription : 23/02/2008
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Jeu 24 Avr - 16:17 | |
| oui ,mais bon. chacun à ses intérêts quoi. | |
| | | RebeLyon
Nombre de messages : 1344 Age : 34 Date d'inscription : 27/02/2007
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Jeu 24 Avr - 19:54 | |
| je connaissais pas du tout Fanon merci Amine je vais m'intéresser un peu plus a cet homme | |
| | | DELITdeFACIES
Nombre de messages : 359 Age : 39 Localisation : Banlieue sans label Origines Controlées... Date d'inscription : 23/01/2008
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Jeu 24 Avr - 20:01 | |
| ça a pas chomé depuis hier jvois merci pour les bios !!! | |
| | | Amine Oldtimer
Nombre de messages : 10018 Age : 38 Localisation : Sur le champs de guerre Date d'inscription : 26/02/2007
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Jeu 24 Avr - 20:08 | |
| - RebeLyon a écrit:
- je connaissais pas du tout Fanon
merci Amine je vais m'intéresser un peu plus a cet homme C'etait un très grand homme, que Dieu le pardonne pour ces erreurs! L'un des plus grand Tiers-Mondiste...bizarrement, moi qui ne suis pas du tout anti-capitaliste, les deux personnages que j'ai mis sont des Tiers-Mondistes lol! | |
| | | Amine Oldtimer
Nombre de messages : 10018 Age : 38 Localisation : Sur le champs de guerre Date d'inscription : 26/02/2007
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Jeu 24 Avr - 20:23 | |
| Mumia Abu-JamalPhoto:
Wesley Cook, mieux connu sous le nom de Mumia Abu-Jamal, est un journaliste et militant afro-américain né le 24 avril 1954 à Philadelphie (Pennsylvanie, États-Unis d'Amérique). Il est surtout connu pour avoir été condamné, en 1982, à la peine de mort pour le meurtre de Daniel Faulkner, un policier de Philadelphie. Il a reçu le soutien international en faveur de sa libération et/ou, pour l'organisation d'un nouveau procès. Il est devenu un symbole pour beaucoup d'opposants à la peine de mort.
En décembre 2001, sa condamnation à mort a été annulée par un tribunal fédéral sur la base de certaines irrégularités, tandis que le tribunal refusait de reconsidérer le fond de l'affaire ou d'autoriser un appel. Le procureur et les avocats de Abu-Jamal ont tous deux fait appel de la décision.
Le 27 mars 2008, une cour d'appel fédérale américaine a annulé sa condamnation à mort pour un vice de procédure mais confirmé toutefois sa culpabilité dans le meurtre du policier, écartant tout nouveau procès. Sauf appel de l'accusation, la peine devrait être automatiquement commuée en réclusion criminelle à perpétuité.
Biographie
Né Wesley Cook, Mumia choisit ce prénom swahili au lycée suite a des cours sur la culture africaine d'un professeur kenyan et y ajoute « Abu-Jamal » (père de Jamal en arabe) à la naissance de son premier fils, Jamal.
Abu-Jamal raconte que sa vocation d'activiste est née en 1968, à Philadelphie, alors qu'il est arrêté et battu pour avoir protesté contre le candidat pro-ségrégationniste à l'élection présidentielle, George Wallace, ancien gouverneur de l'Alabama.
Dès 1969, le jeune homme est chargé de l’information à la section de Philadelphie du Black Panther Party.
Devenu journaliste de radio, Abu-Jamal attire l'attention pour sa capacité à créer des atmosphères dans ses billets qui mélangent le journalisme traditionnel et les préoccupations sociales. Les problèmes de Abu-Jamal commencent lorsqu'il devient un admirateur du groupe radical MOVE. En mai 1980, neuf des membres de MOVE avaient été condamnés suite à la mort d'un officier de police au cours d'une intervention dans un local de MOVE. Cette condamnation avait outragé Abu-Jamal qui couvrait MOVE pour la station de radio WHYY, et ses billets devinrent de plus en plus militants, posant un problème à la station qui finit par le licencier. Lorsqu'en janvier 1981, un magazine de Philadelphie le liste dans les personnalités à suivre, Abu-Jamal a perdu depuis quelques mois son poste à la radio qui l'employait, et est devenu chauffeur de taxi.
Depuis sa condamnation à mort pour le meurtre de Daniel Faulkner, Abu-Jamal est emprisonné dans l'aile de sécurité maximale de la prison de Greene, près de Waynesburg, en Pennsylvanie.
Le meurtre de Daniel Faulkner et le procès de Mumia Abu-Jamal
Aux premières heures du 9 décembre 1981, Mumia Abu-Jamal, qui conduisait son taxi, intervient alors qu'un policier, Daniel Faulkner, contrôle son frère, William Cook. Une fusillade s'ensuit au cours de laquelle le policier est atteint par deux balles, une dans le dos, et une tirée quasiment à bout portant alors qu'il est à terre, en pleine face. Lorsque les policiers arrivent sur place quelques instants après la fin de la fusillade, ils découvrent leur collègue mort et Abu-Jamal assis sur le trottoir, une balle dans la poitrine. Près de lui, par terre, un revolver de calibre 38 qu'il avait acheté deux ans et demi plus tôt, cinq étuis vides dans les logements du barillet. Arrêté, il est accusé du meurtre du policier et condamné à la peine de mort en juillet 1982. Rapidement, l'enquête et le procès sont contestés.
Le calibre de l'arme du crime
Du point de vue de l'arme et des expertises balistiques, certains défenseurs d'Abu-Jamal relèvent que la thèse selon laquelle la balle extraite du crâne du policier proviendrait du révolver calibre 38 de Mumia est contradictoire avec le rapport du médecin légiste qui parle d'une balle de .44.
Les experts balistiques (dont celui désigné par les avocats de Abu-Jamal) ont cependant confirmé que la balle était compatible avec un calibre 38, tandis que le médecin légiste a témoigné du fait que cette mention, qui n'était pas sur son rapport définitif, était une simple annotation sur un document de travail et était sans importance vue son incompétence en matière balistique.
L'utilisation de l'arme de Abu-Jamal
Un autre élément souvent relevé (y compris par Amnesty International) est le fait qu'aucun test n'ait été fait sur l'arme d'Abu-Jamal pour déterminer si le révolver avait tiré récemment. Cependant, ce type de test n'existe pas, et l'homme à l'origine de cet argument est George Fassnacht, l'expert des avocats de Jamal, qui suggérait que l'on aurait du « renifler » le révolver pour pouvoir déterminer la présence d'une odeur de poudre.
Témoignages
Les défenseurs d'Abu-Jamal estiment que les éléments apportés par les témoins furent contradictoires, que certains d'entre eux ont été modifiés suite à des pressions policières, sans que les originaux aient été présentés au jury, ou que des témoins importants pour la défense d'Abu-Jamal n'ont pas pu témoigner lors du procès de 1982.
Parmi ceux-ci, celui de William Singletary, qui affirma ne pas avoir témoigné en 1982 suite à des pressions policières, et qui témoigna que Mumia n'avait pas tiré sur l'agent de police et qu'il avait vu une autre personne s'enfuir vers une allée. Le témoignage de Singletary souleva néanmoins quelques doutes: d'une part il évoque un hélicoptère qui cercle au-dessus de la scène du crime en l'illuminant, alors que la police de Philadelphie n'en était pas équipée; d'autre part, William Singletary décrit l'agent Faulkner tirant sur Abu-Jamal après que le tireur se soit enfui, c'est-à-dire à un moment où Faulkner a déjà reçu une balle dans la tête et est moribond.
En juin 1999, un ancien tueur à gages, Arnold Beverly, affirme avoir tué l’officier Faulkner dans le cadre d’un contrat mêlant police et mafia. Initialement, les avocats de Jamal décident de ne pas utiliser ce témoignage qu'ils considèrent comme peu crédible. Cette décision provoque une rupture dans l'équipe des avocats. Pourtant, en 2001, les avocats restants, Dan Williams et Leonard Weinglass, sont renvoyés par Abu-Jamal et remplacés par de nouveaux avocats qui commencent à utiliser le témoignage de Beverly. Les aveux de Beverly sont cependant rejetés par les tribunaux parce qu'en contradiction avec les faits et les témoignages et que personne n'a pu produire une quelconque preuve ou témoignage de sa présence sur les lieux.
Par ailleurs, sous la direction plus « agressive » de cette nouvelle équipe d'avocats, Abu-Jamal déclare pour la première fois, dans un affidavit de mai 2001 ne pas avoir tiré sur Daniel Faulkner.
Enfin, le 29 avril 2001, le frère de Abu-Jamal, William Cook dépose un affidavit où il affirme qu'il n'a pas vu tirer son frère
Facteurs ayant pu influencer le jugement ou l'inculpation de Jamal selon ses défenseurs
La partialité du juge Sabo
L'impartialité du juge Sabo est mise en cause par les défenseurs de Mumia Abu-Jamal. Ils basent leur argumentation sur le déroulement du procès, considéré comme déséquilibré en faveur de l'accusation , et le témoignage d'une des greffières du procès qui aurait entendu le juge dire « je vais les aider à faire griller ce nègre ».
L'hostilité policière vis-à-vis de Jamal et de MOVE
Selon ses défenseurs, Abu-Jamal aurait été surveillé par le FBI, en raison de ses reportages socialement critiques et de son ancienne appartenance aux Black Panthers. De même, la sympathie de Jamal pour l'organisation MOVE, en conflit avec la police de Philapdelphie put jouer en sa défaveur.
La collusion des pouvoirs de la ville
Le maire de Philadelphie, Frank Rizzo, qui avait été auparavant commissaire de police de la ville, et qui n'avait pas hésité à tenir des propos racistes lors d'une de ses campagnes fut, avec d'autres fonctionnaires de la ville, inculpé par le ministère de la Justice Américain pour approbation d'abus policier.
Par ailleurs, l'intégrité de la police de Philadelphie est contestable: en 1995 par exemple, six de ses membres furent jugés coupables de fabrication de fausses preuves et de détournement de fonds. | |
| | | Amine Oldtimer
Nombre de messages : 10018 Age : 38 Localisation : Sur le champs de guerre Date d'inscription : 26/02/2007
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Jeu 24 Avr - 20:24 | |
| Évolution de la sentence
En décembre 2001, un juge fédéral, William Yohn, annula la condamnation à mort d'Abu-Jamal sur la base de certaines erreurs procédurales relevées dans le prononcé de la sentence au cours du premier procès. Il confirme toutefois la culpabilité d'Abu-Jamal dans le meurtre de l'agent de police Daniel Faulkner.
Les avocats d'Abu-Jamal ont fait appel de cette décision car elle met fin aux espoirs d'Abu-Jamal d'obtenir un nouveau procès sur la base de ce qu'ils estimaient être de nouvelles preuves, tandis que le procureur a fait appel de la même décision car elle annulait la condamnation à mort. Cette procédure d'appel n'a pas encore été jugée en février 2007.
Le 27 mars 2008, une cour d'appel fédérale américaine annulait sa condamnation à mort pour un vice de procédure mais confirmait le verdict d'origine, écartant ainsi toute révision du procès. La cour a en effet estimé que, lors du procès en 1982, les jurés avaient pu croire à tort qu’ils devaient s’accorder unanimement sur les circonstances atténuantes pouvant épargner la peine de mort au condamné. Si l'accusation ne requière pas à nouveau dans les délais la condamnation à mort devant un nouveau jury, la peine sera alors automatiquement commuée en réclusion criminelle à perpétuité. A la suite de la décision de la cour d'appel, les avocats de Mumia Abu-Jamal ont affirmé qu’ils feraient cependant à nouveau appel pour obtenir un nouveau procès .
Opinions exprimées
* Amnesty International, tout en refusant de prendre position sur la question de la culpabilité d'Abu-Jamal, relève que celui-ci n'a apparemment pas pu être défendu correctement, souligne les contradictions des témoins, les possibles pressions policières, et estime qu'un nouveau procès est nécessaire.
* En 1998, ABC News consacre une émission à l'affaire et conclut que la défense de Jamal ne contient aucun élément convaincant. L'émission relève notamment que les examens balistiques ont en fait été effectués et ont lié la balle extraite du corps du policier à un .38, c'est-à-dire correspondant à l'arme d'Abu-Jamal (point admis par l'expert désigné par l'avocat de Abu-Jamal), que les témoignages présentés par la défense (pour supporter l'idée d'un tueur fuyant la scène) sont fragiles et contradictoires[28] et que le frère d'Abu-Jamal, William Cook, n'avait jamais défendu son frère.
* Selon The American Lawyer, une publication de Court TV, Jamal a certainement tué Faulkner mais peut-être pas dans les circonstances décrites par l'accusation et son procès, qui n'a pas été un modèle du genre et devrait être refait.
Mobilisation
Une mobilisation internationale s'est formée et a fait d'Abu-Jamal un symbole de la lutte contre la peine de mort. Des centaines d'organisations politiques et d'associations comme Amnesty International ont remis en cause le procès d'Abu-Jamal. Le groupe Rage against the machine a beaucoup milité pour sa libération, notamment à travers les chansons Freedom et Voice of the voiceless et le groupe Anti-Flag qui milite pour la libération de Mumia Abu-Jamal (ainsi que tous les prisonniers politiques) dans la chanson Mumia's Song. En France, le Collectif unitaire national de soutien à Mumia Abu Jamal a son siège au Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples.
Certains ont cependant émis des réserves sur le risque qu'il y a à identifier la lutte contre la peine de mort et Abu-Jamal. D'autres, tels The America Lawyer ou Michael Moore, estiment que Abu-Jamal a vraisemblablement tué Daniel Faulkner, mais insistent sur la nécessité d'un procès équitable et, dans le cas de Moore, sur la nécessité de s'opposer à l'application de la peine de mort.
En France, avec l'appui de l'Association Américaine de soutien à Jamal, 80 associations et organisations politiques, à travers un ouvrage intitulé "l'affaire qui accuse la justice américaine" (réactualisé en 2006) remettent en cause le procès de 1982 et la culpabilité de Mumia.
En 1999, Mumia Abu-Jamal est fait citoyen d'honneur de Bobigny, et son maire Bernard Birsinger lui rend visite dans le couloir de la mort. De nombreuses villes lui attribueront cette distinction : Malakoff, Villejuif et plusieurs dizaines de villes françaises et de grandes métropoles étrangères à l’instar de San Francisco, Palerme et Venise. D'autres, tel Drancy (2005) adoptent un vœu pour interpeller l'ambassadeur de France concernant le cas de Mumia Abu-Jamal.
En octobre 2003, Abu-Jamal est fait citoyen honoraire de la ville de Paris par Bertrand Delanoë.
En 2006, la ville de Saint-Denis donnera son nom à une rue.
Le 11 novembre 2006, la ville américaine de Philadelphie dépose plainte pénale contre les villes de Paris et de Saint-Denis pour apologie de crime. Cette plainte fait suite à une première protestation de parlementaires du Congrès des États-Unis. Interrogé par l'AFP, Le porte-parole du maire de Paris a répondu que « cet acte a symbolisé le refus de la peine capitale ».
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mumia_Abu-Jamal | |
| | | Guillaume Admin
Nombre de messages : 6998 Age : 38 Localisation : 76ème Département Date d'inscription : 26/02/2007
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Jeu 24 Avr - 20:25 | |
| Très bonne idée ce topic, merci a tout ceux qui ont posté | |
| | | Amine Oldtimer
Nombre de messages : 10018 Age : 38 Localisation : Sur le champs de guerre Date d'inscription : 26/02/2007
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Jeu 24 Avr - 20:30 | |
| perso je vais essayer de mettre des grands hommes qu'on connait pas trop nomalement, des moins médiatique que Mandela,Luther King ou Malcolm X...au final sa serait bien d'avoir une liste très exhaustive | |
| | | Smail B
Nombre de messages : 5128 Date d'inscription : 23/02/2008
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Jeu 24 Avr - 21:44 | |
| - Guillaume a écrit:
- Très bonne idée ce topic, merci a tout ceux qui ont posté
+1 | |
| | | Risk
Nombre de messages : 1470 Age : 35 Localisation : Saint-Etienne [42 Jomaïk] Date d'inscription : 23/04/2007
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Jeu 24 Avr - 22:30 | |
| Ah ouai, c'est vraiment une très très bonne idée ce topic .. Je sens que je vais apprendre pleins de trucs .. Merci les gars, continuez, c'est du bon taf ! | |
| | | mnyx
Nombre de messages : 20 Age : 38 Localisation : Paris Date d'inscription : 28/03/2008
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Ven 25 Avr - 9:16 | |
| - Amine a écrit:
- perso je vais essayer de mettre des grands hommes qu'on connait pas trop nomalement, des moins médiatique que Mandela,Luther King ou Malcolm X...au final sa serait bien d'avoir une liste très exhaustive
Sincérement j'trouve que c'est bien de re-parler des gens "connus", comme dis précédemment y'a des gens que j connais qui connaissent pas MLK, et je suis sure ici qu'il y a des gens qui ne connaissent pas toute l'histoire de ces grands hommes "médiatiques", pour reprendre ton terme. Mais je comprends ce que tu veux dire j'ai hésité a mettre MLK deplus à cause du topic consacré aux 40ans de sa mort, mais c'est un très grand monsieur pour moi voilaaaaaaaaaaa ! peace | |
| | | Méjhoul
Nombre de messages : 374 Age : 34 Localisation : Boissy 94 Date d'inscription : 27/02/2007
| Sujet: Re: Histoires du monde , les grands Hommes , c'est ICI Ven 25 Avr - 9:24 | |
| Huey P. NewtonChanson : Il parle plutot des pantheres noires Huey P. Newton (17 février 1942 à Monroe, Louisiane (États-Unis) — 22 août 1989 à Oakland, Californie) était un homme politique, écrivain et théoricien afro-américain, cofondateur du parti des Black Panthers.
Biographie
Après un engagement dans différentes associations politiques, progressistes, culturalistes noires, Newton décide de créer une organisation politique révolutionnaire, en compagnie de Bobby Seale, le Black Panther Party for Self Defense. Il y occupera le poste de ministre de la défense.
Son message est surtout nationaliste, s'inspire de théoriciens tels que Frantz Fanon, Mao Zedong ou des sources plus classiques du nationalisme noir (Malcolm X) ou anticolonialiste. La ligne adoptée par le parti et prônée par Huey Newton est résumée dans une plate forme en dix points. L'élément essentiel sera le principe d'auto-défense de la population noire contre l'oppression policière.J'ai trouvé que ce petit bout de biographie, pourtant d'un grand homme qu'est Huey newton , c'est pitoyable lol comparé a ce qu'il a oeuvré ! Je pense que avec frantz fanon , ce sont ceux qui ont le mieux allier la pensé , la doctrine avec l'action au cour du XXeme siecle | |
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